AIMS

Index des auteurs > Hilaricus Janis

Hilaricus Janis

Deux conceptions théoriques du processus de transfert de connaissances coexistent dans la littérature : la conception rationaliste qui considère le processus de transfert comme un processus délibéré entre une source et un récepteur, insistant sur la nature mécanique du mécanisme; la conception socio-constructionniste, qui préfère le terme de translation à celui de transfert et définit ce processus comme un processus social, émergeant de l'interaction des acteurs. La plupart des études empiriques sur le transfert de connaissances et/ou de pratiques, appartiennent à la première famille, c'est-à-dire la conception rationaliste. Ces recherches empiriques ont essentiellement cherché à définir les déterminants du transfert. Certains chercheurs ont privilégié l'étude des déterminants nationaux et organisationnels (niveau macro). D'autres, ont préféré étudier les déterminants du transfert au niveau individuel (niveau micro). Parmi ces derniers, certains chercheurs se sont focalisés sur les déterminants de comportement d'échange de la source alors que d'autres ont préféré étudier les déterminants du comportement du récepteur. Malgré la richesse de cette littérature, des limites d'ordre théorique mais également méthodologique, existent. La principale limite méthodologique porte sur la répartition dichotomique entre les études au niveau 'macro', national et organisationnel, et les études au niveau 'micro', individuel, sachant que le transfert est un phénomène global. Il s'avère indispensable de proposer un cadre d'analyse intégrateur, permettant l'étude du processus de transfert au niveau macro et au niveau micro.