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Ben selma Majdi

Les assureurs européens se posent de plus en plus la question de savoir quelles sont les activités financières qui s’intègrent le mieux dans leurs activités traditionnelles, dans ce sens d’idée, de nouveaux modèles ont été créés. On parle beaucoup aujourd’hui du concept d’ « assurbanque », ou l’intégration à l’initiative des assureurs des activités bancaires qui ne relèvent pas de leurs métiers de base, prestées par une banque, filiale d’une compagnie d’assurance. Ainsi, les assureurs qui affirment ne pas vouloir se lancer dans la banque se raréfient, ainsi la majorité des grands assureurs européens se sont lancés dans la banque, et de nouvelles expériences sont entrain d’être menées. Cependant, aucune étude théorique et/ou empirique, à notre sens, n’a étudié la nature des liens entre les métiers d’assurance et de banque dans le cadre spécifique des entreprises d’assurance. Après une revue de la littérature sur les sources de relatedness (interrelation) entre les métiers du secteur financier, un cadre conceptuel et méthodologique a émergé. Nous avons adopté une méthode originale pour saisir la relatedness entre métiers perçus par les dirigeants (Anders, 2006 ; Tanriverdi et Venkatraman, 2005), en effet, la perception des dirigeants sur la relatedness diffère significativement des autres observations approximatives externes (Nayyar, 1992b ; Prahalad et Bettis, 1986) et a une influence particulière dans la manière avec laquelle les compétences sont évaluées et exploitées (Nayyar, 1992 ; Stimpert et Duhaime, 1997). Nous avons réalisé cinq études des cas européens. Une analyse manuelle des sources de données collectées a permis de construire une grille d’analyse thématique. Dans une seconde étape, nous avons procédé à une analyse automatique des données à l’aide de deux logiciels Tropes et Alceste. Ce papier montre que cette « relatedness » n’est que potentielle et sa réalisation effective se heurte à des difficultés et freins qui sont propres au secteur d’assurance et aux entreprises d’assurance selon le pays d’implantation. Ceci confirme les résultats de (Montgomery, 1985 ; Grant et Jammine, 1988) et remets en cause l’approche de Rumelt (1984) qui se fonde sur l’idée que si les activités d’une firme sont caractérisées par des produits, marchés ou technologies similaires, alors ces activités sont liées.