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Ben lakhrech Nadia, Roehrich Gilles

Bien que la notion de menace concurrentielle perçue (MCP) ait été abordée dans de nombreuses recherches, elle tend à être observée uniquement dans le cadre d’une séquence d’actions-réactions. C’est l’action du concurrent qui est perçue comme menaçante (MCP attribuée à l’action) et non le concurrent lui même, par ses caractéristiques. Ainsi, l’intention signalée du concurrent à créer des dommages représente un antécédent de la MCP attribuée à l’action. Au contraire, si l’on s’appuie sur l’approche cognitive de la concurrence, il est possible de défendre l’idée d’une menace qui découlerait de la perception du concurrent (MCP attribuée au concurrent) et qui préexisterait à ses actions. Dans cette perspective, l’intention signalée représente une conséquence de la MCP attribuée au concurrent. La MCP attribuée au concurrent comporte quatre dimensions : l’intérêt spécifique à entreprendre des actions dommageables pour l’entreprise, l’intérêt général à entreprendre des actions dommageables pour l’entreprise, la capacité spécifique à affaiblir la position de l’entreprise et la capacité spécifique à contraindre la stratégie de l’entreprise (X et Y, 2006). L’objectif de notre recherche est d’identifier la ou les dimension(s) de la MCP attribuée au concurrent susceptible(s) d’agir sur l’intention signalée du concurrent. Nos résultats montrent que seules deux dimensions de la MCP attribuée au concurrent ont un impact sur l’intention signalée : l’intérêt spécifique et la capacité à contraindre.