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Allix-desfautaux Eric, Renaud Marjorie

L’attractivité territoriale est un enjeu important pour les vingt-deux régions françaises, qui semblent prendre toute leur importance dans un environnement économique mondialisé et mouvant (Veltz, 1994). Les Réseaux de Développement Technologique oeuvrent à faire travailler ensemble structures publiques et parapubliques, accompagnant les entreprises dans leurs projets d’innovation. Le RDT est un réseau national décliné en région. Au niveau de chaque région française, celui-ci est animé par une cellule d’animation, composée d’un animateur et d’un ou plusieurs chargés de mission. Cette étude part d’un constat relatif au pilotage de ce type de réseau issu du domaine public. Nous notons en effet qu’une des difficultés encore subsistante consiste, pour un animateur, à trouver de nouveaux indicateurs pour évaluer l’existence ou non d’un « effet réseau ». Pour répondre à cette problématique, nous proposons le recours à une représentation graphique, afin d’analyser les relations inter individuelles entre membres et en dehors du réseau. Notre objectif est de schématiser ces relations, par le biais des sociogrammes (recours au logiciel Ucinet). Notre premier objectif a donc été, par une revue de la littérature, de rechercher les études faites sur le sujet. Celles-ci semblent peu nombreuses et ne nous ont pas permis de trouver des indicateurs précis. Au contraire, nous avons pu relever que la problématique relative aux indicateurs est omniprésente dans le management public. Par le recours à la théorie des réseaux sociaux, nous proposons une approche interactionnelle afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces réseaux territorialisés, créés assez récemment dans le domaine public. Cet article évoque la complémentarité entre liens forts et liens faibles (Granovetter, 2000 ; Hite, Hesterly, 2001). L’hypothèse d’une configuration relationnelle éventuelle à privilégier semble une base théorique intéressante, permettant de fournir une base d’observation quant à l’animation de ces réseaux territorialisés. L’intérêt de cette recherche est donc de montrer dans quelle mesure la théorie des réseaux sociaux peut être appliquée et apporter à l’étude de ces réseaux. Au sens managérial, l’intérêt est de montrer l’apport opérationnel du sociogramme, en tant qu’outil d’aide à la décision et à l’action. Dans le cadre de cet article, une approche dynamique des réseaux est également proposée par le recours à la réalisation de sociogrammes réalisés sur une dizaine d’années. Une approche rétrospective permet de cartographier le réseau dit « fictif (faisant référence au réseau de relations tel qu’il aurait pu l’être sans les relations suscitées par la mise en réseau), et le réseau « réel » (reprenant tous les liens déclarés par les membres avant et après leur entrée dans le réseau). La comparaison de ces deux sociogrammes montre l’existence ou non d’un « effet réseau » et permet de mettre en exergue cinq types de trajectoires de développements différents.