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Nlemvo Frédéric, Surlemont Bernard, Wacquier Hélène

Auteurs

Frédéric NLEMVO

Bernard SURLEMONT

Hélène WACQUIER

Résumé

Dans son rapport « Stimuler l’esprit d’entreprise », l’OCDE souligne la nécessité de promouvoir le développement d’une culture entrepreneuriale dans les pays membres afin de soutenir la croissance et l’emploi. Se donner les moyens de s’appuyer sur une telle culture suppose d’examiner le problème du financement de la création et du développement des startups.
Or, conformément à la théorie de la hiérarchie des financements, dans son cheminement vers la croissance la PME en quête de financement passe généralement par une étape cruciale pour sa survie, dite financing gap. Au cours de celle-ci, la PME peine à trouver un écho favorable auprès des banquiers et du marché formel du capital-risque. Les motivations du refus de financement sont généralement l’absence de garanties et les risques.
En réponse aux inquiétudes des PME en prise à ce financing gap, les business angels sont susceptibles de leur apporter du capital ainsi que leur éventuelle expérience du monde des affaires. Mais, la discrétion de ces business angels ne facilite pas la tâche des entrepreneurs en quête de leur soutien.
En raison de l’importance potentielle des business angels dans la dynamique du développement économique, cette difficulté à faire se rencontrer de manière plus efficace offre et demande de financement est apparue comme une barrière stratégique à surmonter.
Pour répondre à ce besoin résultant de l’inefficacité du marché du capital informel, des réseaux de Business Angels (BAN) se sont progressivement organisés. Leur mission principale consiste à favoriser la rencontre de l’offre et de la demande de financement pour des projets en démarrage et/ou de très jeunes entreprises. Mais tant les modes de fonctionnement de business angels que de leurs réseaux sont assez mal connus et peu traités dans la littérature.

Par une approche de benchmarking, la présente étude analyse le fonctionnement d’un échantillon de BAN européens et américains. De ce fait, l’étude permet de mieux comprendre les rationalités des business angels, l’organisation, le fonctionnement et les objectifs de leurs réseaux ainsi que de ce mode de financement. Par ailleurs, à l’issue d’une analyse prospective des métiers de BAN, l’étude propose un cadre de référence, assorti de recommandations, de nature à éclairer les décideurs intéressés, quant aux actions et moyens à mettre en oeuvre en vue d’un meilleur fonctionnement de ces réseaux. Et ce, dans la perspective, d’une part, de faciliter le financement de la croissance de PME et, d’autre part, de susciter des vocations entrepreneuriales – le financement, perçu comme obstacle rédhibitoire à l’acte d’entreprendre, pouvant être surmonté.