AIMS

Du whisleblowing à l'américaine à l'alerte éthique à la française : enjeux et perspectives pour le gouvernement d'entreprise

Vol. 11, 2008, n°2, p 113-135
Sandra Charreire Petit, Joëlle Surply
Le whistleblowing peut être défini « comme le fait, pour un membre d'une organisation (ancien ou actuel), de révéler l'existence de pratiques illégales, immorales ou illégitimes dont l'employeur a la maîtrise, à une personne ou à un organisme susceptible de remédier à la situation » (Near et Miceli, 1985). La mise en place du whistleblowing, dont nous verrons qu'il devient "alerte éthique" en France, vise à restaurer la confiance des investisseurs, en renforçant la fiabilité de l'information financière et en améliorant la responsabilité des gestionnaires. Que se passe-t-il lorsqu'une pratique de contrôle interne américaine (whistleblowing) est déployée au sein d'entreprises françaises cotées aux Etats-Unis ou au sein de filiales d'entreprises américaines établies en France ? Cet article tente de répondre à cette question en analysant le déploiement de cette pratique qui nous vient d’outre-Atlantique (volet de la loi Sarbanes-Oxley, 2002). Cette recherche est qualitative et exploratoire. Elle propose l'identification de trois enjeux managériaux et interroge deux vecteurs susceptibles d'infléchir les pratiques de gouvernement d'entreprise dans les pratiques de contrôle interne.

Accepté par : Guest Editors Vincent Dessain, Olivier Meier and Vicente Salas

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